Les dernières mises à jour de la méthodologie d'Affichage Environnemental du secteur de l'ameublement
Découvrez les mises à jour de novembre 2023 du référentiel méthodologique pour l'affichage environnemental dans le secteur de l'ameublement.
Découvrez les mises à jour de novembre 2023 du référentiel méthodologique pour l'affichage environnemental dans le secteur de l'ameublement.
Ce référentiel vise à fournir un cadre méthodologique aux entreprises et marques pour l'évaluation environnementale du secteur de l'ameublement, dans une démarche d'écoconception et d'affichage environnemental.
Ce projet de référentiel pour l'affichage environnemental s'inscrit dans une démarche de transparence et de responsabilité écologique et vise à évaluer les impacts environnementaux des meubles meublants selon une approche cycle de vie multicritères.
Le terme meuble “meublant” fait référence aux produits destinés à un usage domestique (intérieur et extérieur), aménageant les espaces de vie tels que le salon, les chambres, la salle à manger, la cuisine, la salle de bains, le bureau, le jardin ou encore destinés à un usage professionnel de bureau.
Ce cadre méthodologique est en constante évolution, afin de refléter fidèlement les pratiques actuelles en matière d'écoconception et de durabilité. Dans cet article, nous résumons la révision récente du référentiel et ses implications.
D’une manière générale, cette évolution du référentiel méthodologique pour le secteur de l’ameublement marque un rapprochement avec la méthodologie européenne du Product Environnemental Footprint (PEF). Elle permet également une meilleure prise en compte des notions de circularité du secteur de l’ameublement.
La manière de prendre en compte la circularité des produits lors de la mesure d’impact a évolué. Désormais, la méthodologie prend en compte la formule de Circularité (Circular Footprint Formula - CFF) renseignée dans le Product Environnemental Footprint Method (PEF) de la Commission Européenne.
Cette mise à jour vient également apporter des précisions quant à la prise en compte du cas d’usage du réemploi d’une pièce d’un meuble. En effet, pour évaluer l’impact d’un composant réemployé dans un meuble, la formule de la Circularité (CFF) s’applique également.
Si vous souhaitez connaître plus en détail ces mises à jour et les formules utilisées, vous pouvez avoir accès au référentiel publié par l’ADEME ici.
La nouvelle version du référentiel a également apporté des mises à jour sur la prise en compte de la fin de vie des produits, en précisant les différents scénarios de fin de vie. Cette évolution permet de se rapprocher des réalités des filières de recyclage gérées par Ecomaison et Valdelia.
Voici le tableau récapitulatif fourni par le référentiel quant à la gestion de la fin de vie des produits :
La nouvelle version du référentiel a également apporté des précisions sur le calcul de la durée de vie des produits.
Pour revendiquer une durée de vie supérieure à la durée de vie par défaut, on peut toujours s’appuyer sur des normes de tests de résistance à l’usure physique.
Mais il est désormais possible d’augmenter cette durée de vie en mettant en avant des efforts de conception vis-à-vis de l’évolutivité et de la réparabilité.
Pour justifier du caractère évolutif ou réparable d’un meuble, le référentiel propose plusieurs modes de preuves acceptés (présentées à la page 72 du référentiel).
Le référentiel regroupe les éléments nécessaires pour calculer l’impact des catégories de produits ci-dessous :
La révision du référentiel étend désormais le périmètre aux produits suivants :
En lien avec le référentiel de l’ADEME, plusieurs étapes sont exclues de l’évaluation environnementale. C’est notamment le cas des flux liés à la Recherche & Développement des produits, les flux liés aux transports des salariés du domicile jusqu’au lieu de travail et les déplacements professionnels ainsi que les flux liés au marketing et publicité du produit.
L’étape d’utilisation du produit est également exclue des frontières de l’étude car le champ d’application n’inclut pas des produits consommateurs d’énergie.
Voici donc les étapes prises en compte :
Le calcul d’impact environnemental des produits est permis par la réalisation d’une analyse du cycle de vie (ACV).
Pour réaliser une ACV, les composants du produit ainsi que l’emballage sont comptabilisés au minimum à hauteur de 95% en masse du produit.
Nous avons déjà rédigé un article complet sur la méthode d’ACV, vous pouvez le lire ici.
Pour rappel, la réalisation d’une analyse du cycle de vie d’un produit nécessite une phase de récolte de données en amont.
Le référentiel méthodologique permet de cadrer les données à utiliser pour la réalisation de l’ACV.
Le référentiel définit alors 3 types de données :
Pour en savoir plus sur ces différentes catégories de données, vous pouvez consulter notre article dédié.
La base de données Empreinte de l’ADEME est à utiliser en priorité dans le cadre de l’application de ce référentiel. Certaines données nécessaires sont absentes de la Base Empreinte. Dans ce cas de figure ci, il est possible de recourir à d’autres bases de données, notamment les bases de données Ecoinvent (v3.8), GABI et EIME.
La durée de vie est un paramètre très influent sur l’évaluation environnementale d’un produit. C’est pourquoi la manière de définir une durée de vie pour un produit est cruciale et doit être le plus juste possible.
Le sujet de la durée ne doit donc pas être traité uniquement sur l’axe de la durabilité physique, mais doit également prendre en compte la durabilité émotionnelle. La prise en compte de ce critère est un débat transverse à tous les secteurs d’activité.
C’est notamment le cas pour le secteur du textile, pour lequel une méthodologie finalisée sera publiée avant l’ameublement.