Une série de 4 webinars pour maîtriser les grands enjeux réglementaires et RSE des marques (CSRD, Affichage Environnemental, AGEC, ESPR, DPP, Bilan carbone)
Comprendre les notions de traçabilité - L’Ecolabel Européen
"Made in France" "Designé en France" "Origine France Garantie" "Production Européenne" ... Vous vous sentez perdus avec toutes ces mentions ? On vous explique tout dans notre série d'articles sur les notions de traçabilité !
Dans cette série d’articles, nous allons passer en revue les différentes mentions qui font référence à des notions de traçabilité et ce que ces notions impliquent d’un point de vue environnemental :
Avant de commencer, nous souhaitions rappeler l’importance de la traçabilité et réexpliquer les différentes étapes de fabrication d’un produit.
Pourquoi la traçabilité est importante ?
La traçabilité est essentielle sur 3 plans : la transparence, les enjeux sociaux et les enjeux environnementaux.
Transparence
Une traçabilité quasiment totale assure au consommateur qu’il a accès à toute l’information sur le produit et qu’on ne lui en cache aucune.
Enjeux sociaux
Plus les étapes sont proches de chez vous, plus vous avez de chances que le produit favorise l’économie locale (à vous de définir local!).
Impact environnemental
Des étapes proches les unes des autres réduisent l’impact des transports. De plus, la plupart des mix énergétiques européens sont moins impactants que les mix du Moyen Orient ou d’Asie, basés beaucoup plus sur des énergies fossiles (attention, cette règle n’est pas généralisable).
💡 De plus, avec des informations de traçabilité précises, on peut avoir des résultats d’impacts plus précis, sur Waro par exemple.
Les étapes de fabrication d’un produit
De manière générale, un produit se construit en de multiples étapes avec des produits semi-finis et des étapes intermédiaires de fabrication qui peuvent avoir lieux dans de nombreux pays.
Exemple d’un t-shirt
Le schéma ci-dessous représente les étapes de principales fabrication d’un t-shirt classique :
Exemple dans l’ameublement
Dans l’ameublement, les manières de produire varient énormément en fonction du type de mobilier et du type de matériaux utilisés. On retrouve fréquemment un mode de fonctionnement du type : Matières premières → transformation de la matière première → produits semis finis → assemblage du produit fini.
On vous l’accorde cela parait complexe au premier abord et avoir les informations sur tout est quasiment impossible. La communication des marques et fabricants se focalise alors majoritairement sur 3 types d’informations :
La traçabilité des matières premières → d’où viennent les matières premières ?
La traçabilité de la dernière étape de production → souvent la confection dans le textile, l’assemblage en ameublement.
La traçabilité des étapes intermédiaires de production (”mapping des fournisseurs de rang 1, 2, 3 etc.) → la plus complexe et la plus intéressante !
L’écolabel Européen
Dans notre série d’article, nous comptions initialement traiter des mentions de type “Made in Europe” mais elles sont au final similaires à celle du “Made in France”, c’est à dire une mention déclarative (voir notre article sur le sujet ici)
À l’occasion de ses 30 ans d’existence, nous avons donc décider de nous focaliser sur l’écolabel Européen.
Introduction
Nous avons tous déjà vu ce logo sur un produit, que ce soit un shampoing, un t-shirt ou un produit alimentaire. Mais que veut-il dire en réalité ? Pourquoi la mention d’ “Ecolabel” ? À quel point est-il restrictif ? Comment est-il obtenu ?
le label officiel de l’Union Européenne pour l’excellence environnementale
Le label a pour objectif de “promouvoir les produits ayant un impact réduit sur l'environnement tout au long de leur cycle de vie et à fournir aux consommateurs des informations précises, non trompeuses et fondées sur des données scientifiques concernant l'impact environnemental des produits.”
Dans les grandes lignes, ce label :
est volontaire (i.e. pas obligatoire);
est décerné après vérification par un organisme tiers et indépendant (l’AFNOR ou Ecocert en France);
peut être décerné à n’importe quel bien de consommation ou service;
prend en compte l’ensemble du cycle de vie des produits et services.
Règles générales imposées par la loi sur l’Ecolabel européen
La loi sur l’Ecolabel Européen a été votée par le parlement européen le 25 novembre 2009 et fixe le cadre pour ce dernier.
Il est notamment fixé dans l’Article 6 que :
Les critères d’attribution seront basés sur la performance environnementale des produits
Les critères d’attribution devront être justifiés scientifiquement et en se basant sur l’ensemble du cycle de vie du produit
Les critères d’attribution devront prendre en compte :
les impacts environnementaux (changement climatique, impact sur la biodiversité, épuisement des ressources naturelles)
la présence de substances dangereuses
la durée de vie et la recyclabilité
des aspects sociaux et éthiques
💡 De manière intéressante, la majorité des critères de l’Ecolabel s’inscrivent dans l’état d’esprit de l’Analyse de Cycle de Vie (mentions des indicateurs d’impact de l’analyse de cycle de vie, mention du terme cycle de vie à de multiples reprises), mais il n’est pas obligatoire d’en réaliser une pour obtenir le label.
Chaque pays devra designer des organismes qui pourront donner les certifications. À cet effet, il faut qu’ils soient indépendants et neutres dans les procédures.
Tout comme pour la loi Climat et son application via l’affichage environnemental (voir notre article sur le sujet ici), la loi impose des principes très généraux qui sont ensuite déclinés par secteurs.
☝ Pour plus de précisions sur l’écolabel européen et ce qu’il garantit pour les produits textiles et d’ameublement, voir notre article sur le processus de certification de l’écolabel européen [coming soon].
Impact environnemental
L’écolabel européen est plus axé sur les aspects environnementaux que sur la traçabilité, sa promesse étant de s’assurer que le produit certifié a un impact moindre sur l’environnement.
💡 Un effort de traçabilité est tout de même obligatoire pour justifier les certifications et réaliser les tests sur les produits.
Cependant, chacun les critères se présentent sous forme de tests, de certifications ou de valeurs à ne pas dépasser (par exemple des certifications PEFC pour le bois ou des valeurs seuils d’émissions de COV pour le polyuréthane).L’Ecolabel certifie donc que le produit est “bien fait” mais il n’assure pas que son impact soit réellement faible car aucune mesure d’impact environnemental chiffrée n’est faite sur le produit.
On pourra tout de même noter :
Que l’existence de tests techniques pour la durée de vie assurent une réduction de l’impact environnemental rapporté à une année d’utilisation
Que le label s’assure de la réduction de l’indicateur d’impact Formation d’ozone troposphérique (mesuré par les émissions de Composés Organiques Volatiles ou COV) sur les matelas et mobiliers
L’obligation pour les fabricants d’utiliser au minimum une certaine proportion de matériaux recyclés permet de réduire de facto l’impact de la matière utilisée
Que des notions de traçabilité et de certification (comme PEFC / FSC sur le bois) permettent également de faciliter la mesure d’impact
Ces différents points font du label un des plus complets et strictes sur le marché d’un point de vue environnemental, sans pour autant qu’il n’y ait de mesure faite à proprement parler.
Pour en savoir plus sur Waro et comment nous aidons les entreprises à utiliser leurs efforts de traçabilité pour mesurer des impacts environnementaux précis, vous pouvez visiter notre site ici ou prendre rendez-vous.